18/12/2015 Compte rendu de la dernière réunion de l'année !
C'est notre soirée de commémoration de remise de charte, traduisez, la création officielle de notre club et c'était en 1953...
Jean-Robert fait bien de rappeler que le LIONS NAMUR est le cinquième club LIONS créé en Belgique et pour marquer le coup outre l'attribution des chevrons (petite décoration discrète à arborer avec votre épinglette montrant aux connaisseurs de notre service club que vous avez 10/15/20/25 voir plus d'années de «membership »), Bernard BRAKEL nous a sorti un conférencier local et original, Joseph DEWEZ, membre éminent des RELIS NAMURWES, avec qui l'auteur a collaboré étroitement pour la sortie de presse d'un libre intitulé LES KRIEGSCAYES et sujet de la conférence de ce soir.
Les KRIEGSCAYES ?
C'est quoi ?
Un titre inventé pour les besoins de la cause signifiant « les cahiers de guerre »mélangeant un mot allemand et un terme bien wallon.
Il s'agit de textes composés en wallon (mais aussi traduit, rassurez-vous) retraçant les ressentis et les humeurs de guerre des premiers membres des Rèlis de l'époque essentiellement à travers des histoires de nourriture ou de repas.
Dieu sait si pendant les conflits, les besoins de base comme se nourrir supplantent en importance d'autres, avec un wallon savoureux comme un bon repas mitonné, ces témoignages n'en ont que plus de saveur.
Sont présents, ce soir outre les membres qui se sont inscrits auprès du censeur et/ou de Jean-Marc DELAHAUT, Monsieur J-P PIRON du LIONS club de Gembloux, Madame Joseph DEWEZ accompagnant son animateur de mari.
On apprendra plus tard que Monsieur PIRON est venu nous inviter au grand buffet qu'ils organisent le 30/01/2016 à Gembloux au profit de leurs œuvres selon la formule consacrée.
Un peu de protocole pour commencer avec un discours de fin d'année très présidentiel mais aussi consensuel .Jean-Robert insistant bien sur les qualités d'accueil à chacun que nous devons développer et appliquer auprès de chacun .Acceptons nous tels que nous sommes et pas comme nous voudrions que les autres nous voient et acceptons les autres tels qu'ils sont et non pas comme nous rêverions qu'ils soient.
Je vous parlais de remises d’ «Awards », cette année, c’est Jean-Marc DELAHAUT qui fête parmi nous ses 20 ans de présence, tandis que Marcel CARLIER, présent malgré ses avatars de santé, reçoit la preuve de ses 35 années d'affiliation.
Le menu aux accents de fête comme de bien entendu :
Coquilles St Jacques à la plancha
Noisette de biche, sauce sureau et potimarrons
La bûche de Noël avec un choix de vins entre le côte du Rhône blanc et un gouleyant rouge du Chili.
Bernard ne chôme pas car après avoir baissé sa casquette de censeur, il devient présentateur de Monsieur DEWEZ le conférencier.
Nous apprendrons qu'il est licencié en théologie, qu'il a été enseignant tout un temps auprès de différentes écoles supérieures ainsi qu'à Louvain La Neuve. Il est retraité depuis 4 ans ;
Son épouse s'appelle Marie-Jeanne (nous ne saurons pas si elle manipule le wallon comme son mari) et accessoirement il fut assortisseur chez Delhaize en tant qu'étudiant, c'est là qu'il croisa la destinée de Bernard Brakel...
Comme quoi, on ne sait jamais ce que la vie vous accorde !
Les KRIEGSCAYES est un recueil de textes rassemblant les plus belles plumes des membres des Rèlis de ce début de siècle chahuté, à savoir les Danhaive, Calozet, Montellier et d'autres que j'ai oubliés.
Les 2/3 des textes faisant partie de ce recueil n'ayant jamais été publié auparavant, c'est une véritable descente dans le cœur des idées et des opinions (très orientées) de l'époque et une occasion de se mettre dans la peau de ces gens que nous n'avons pas connus mais qui nous sont quand même proches à travers des histoires de famille ou de quartier entendues de nombreuses fois.
Il s'agit de 67 textes sélectionnés par les Rèlis actuels dont de très éminents historiens comme Axel TIXHON, tous recopiés en 1919.
Comme défini par Monsieur DEWEZ, peu de textes mais des textes de qualité !
Ils regroupent 4 regards ou 4 thèmes sur la première guerre mondiale rendus par des namurois qui se définissaient d'abord comme homme de bonne volonté, wallon ensuite et finalement belge.
Tiens, tiens un peu de communautarisme...
Déjà ?
Non, disons que le wallon a été utilisé comme langue de résistance.
Les 4 thèmes :
-Occupation allemande de notre pays (et du namurois en particulier)
-Vues d'Allemagne par certains prisonniers namurois.
-Sur le front de l'Yser.
-La guerre vue d'un exil en France au sein d'une usine d'armement à la solde de l'Allemagne.
Un détail d'importance et un peu oublié aujourd'hui, 80% de la population wallonne parlait le wallon comme langue du quotidien, sera le point final de cette année 2015 et de cette conférence qui comme de tradition éclipse notre traditionnelle tombola.